Antibiotiques : un tournant dans nos pratiques
Les antibiotiques, depuis la découverte par Fleming en 1929 de la pénicilline, ont permis de traiter des milliards d’êtres humains contre des infections bactériennes meurtrières (tuberculose, méningites, infections suite à des blessures de guerre, …). Ils ont dans le même temps permis de soigner les animaux et contribuer ainsi à améliorer la qualité sanitaire de la viande que nous consommons. Les résultats furent spectaculaires et ils devinrent les « molécules miracles »que l’on croyait éternelles. Malheureusement, comme en toute chose, « le trop est l’ennemi du bien » et l’abus d’antibiotiques a fait reculer l’efficacité de ceux-ci.
A l’échelle mondiale, en santé humaine comme animale, les antibiotiques ont été utilisés abondamment et sans restriction d’usage pendant longtemps, jusqu’à ce que des signaux alarmants apparaissent : re-émergence de cas de tuberculose difficile à traiter, infections hospitalières (dites nosocomiales) ou communautaires (dites de médecine de ville) avec des bactéries multirésistantes aux antibiotiques. Des médecins hospitaliers considèrent que dans 20 ans on mourra plus de septicémie bactérienne, du fait de la future impossibilité de trouver des traitements antibiotiques efficaces.
Face à cela, les prises de conscience ont été plus ou moins rapides selon les continents et les pays.