Biosécurité : Adepte des demi-mesures, s’abstenir

Dr Hervé TOSSER
Philippe Rouxel éleveur
Philippe Rouxel est formel : "si les règles de biosécurité ne sont appliquées qu'à moitié, on n'obtient pas les résultats escomptés."

Après 10 années d’activité professionnelle à subir les affres de l’actinobacillose et son cortège de saisies pour pleurésies à l’abattoir, et 2 années de mise en place de mesures de biosécurité ; l’expérience de Philippe Rouxel, éleveur de la Scea de la Vallée Cavet à Plurien (22) vaut plus que son pesant d’or.

L’actinobacillose ou pleuropneumonie est une pathologie du système respiratoire. La bactérie responsable de cette pathologie est l’actinobacillus pleuropneumoniae. Sa présence en élevage peut engendrer des pertes économiques importantes dues à une sur-mortalité en engraissement (jusqu’à 15-20 %), des toux et coups de flancs associés à une hyperthermie pénalisant les performances de croissance et d’indice de consommation. La caractéristique de cette pathologie est la présence de pleurésies à l’abattoir, saisies nobles sur carcasses. Une conduite en bandes stricte (absence de mélanges de bandes), l’absence de sous-ventilation, la vaccination sont des mesures qui permettent de contenir cette pathologie. Mais sans biosécurité ces mesures s’avèrent souvent décevantes. A la SCEA de la Vallée Cavet, Philippe Rouxel a pris le problème à bras le corps.

 

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